Les belges
February 26th, 2006 February 26th, 2006 by Ed Posted in Pêle-mêle3 Comments »
Les belges ! Oui, vous savez, ceux qui restent coincés sur les escaliers roulants quand il y a une panne de courant aux Galeries Lafayette locales. On a raison de s’en amuser. Ils sont trés drôles assurément, d’un humour souvent corrosif mais non moins divertissant. Raymond Devos, Yolande Moreau, Benoit Poelvoorde,… En parcourant l’expo du bi-centennaire, je me suis demandée si tous les comiques français n’étaient pas belges, en fait. Ah, non ! Faut pas pousser. Déjà qu’ils envahissent la BD pour se foutre des gaulois (qui, croyez-le si vous voulez, sont leurs ancêtres à eux aussi), ‘vont pas, en plus, nous piquer nos comiques, par Toutatis !
Pourtant quand on les découvre en débarquant à la Gare de Bruxelles-Midi, ils ont l’air plutôt classiques. Ce sont des gens très discrets, presque imperceptibles. Alors ? A quoi les reconnait-on ? Deux choses principalement, tout dépend du temps qu’il fait.
Par temps sec, un brin de conversation à bâtons rompus suffit à les trahir. Les belges, ce sont des canadiens sans accent, comprenez par là qu’ils utilisent un tas d’expressions et de mots aussi étranges que cumulets, singlets ou même septante. L’accent, ils le mettent sur leur tenue, souvent très recherchée… sauf quand il pleut.
C’est le second signe qui permet de les distinguer sans coup férir d’un français (je m’en-foutiste par excellence), d’un anglais (qui vit avec un parapluie greffé en permanence) ou d’un italien (bien trop classe) : le belge ne trouve rien de déshonorant à se promener avec un sac sur la tête. Un sac en plastique des plus banals peut se trouver converti, à la faveur d’une drache, en couvre-chef des plus artistiques.
Bon, je généralise un peu. Là, je parle surtout des Bruxellois, encore que les Bruxellois, les vrais, ont non seulement un accent mais un patois, encore écrit et parlé. Quand je dis qu’ils ont laissé tomber l’accent, c’est pas toujours vrai d’ailleurs et je vous conseille même de ne pas oublier votre interprête pour assister à un match de balle-pelote.
Pour tout le monde, les frites, c’est une nourriture. Pas pour le belge ! Non, non ! Chez lui, c’est une culture. Qu’il se mette en tête de faire découvrir THE frite au français arrogant quand on parle de gastronomie et il n’hésitera pas à les renvoyer en cuisine pour un petit bain supplémentaire. Il est capable de se friter avec n’importe qui ; le belge ne rigole pas avec la culture. Et pour être sûr que ça dégouline pas, il remplace la confiture par du fromage blanc sur ses tartines. Malin ! D’ici qu’il se mette à les tartiner de p’tits suisses, nous voilà bien !
Article inspiré par un récit de voyage de Charles Baudelaire